Dans l’optique de combler un déficit en main d’oeuvre, l’Allemagne a signé des accords avec la Turquie en 1961 entraînant l’arrivée de nombreux Turcs sur son territoire. Depuis cette période la question de l’intégration reste au centre des préoccupations de ce pays. Ce processus n’est possible que lorsque la population immigrante surmonte toutes sortes d’obstacles pour embrasser les représentations socioculturelles, économiques, politiques et linguistiques d’une société qui n’est pas la sienne. Ce phénomène « majeur » semble atteindre le stade de réussite lorsque les communautés non autochtones choisissent d’adopter la culture de la société d’accueil. Dans les recherches empiriques sociodémographiques, l’intégration se structure en différentes étapes. C’est un procédé qui englobe l’interculturalité, l’interaction sociale, l’acculturation, le biculturalisme et nécessite la prise en compte de la notion d’identité. Pourquoi parler d’intégration de la femme turque ? Les questions relatives au statut de la femme musulmane provoquent des débats houleux qui ne sont pas négligeables. La femme turque qui migre le plus souvent en Allemagne est originaire des campagnes. Le choc culturel auquel elle est confrontée pose d’emblée le problème de son intégration sociale. L’objectif de cette thèse est de s’intéresser à la vie sociale, politique, économique et religieuse de l’immigrée musulmane en s’appuyant sur la littérature germano-turque. Le but de cette étude est donc d’établir le rapport entre l’essence même de l’immigration et les enjeux de l’intégration dans les oeuvres Ich wollte nur frei sein d’Hülya Kalkan, Einmal Hans mit scharfer Soβe de Hatice Akyün, So wie ich will de Melda Akbas et Das Geheimnis meiner türkischen Groβmutter de Dilek Güngör. L’analyse des textes fait appel à l’esthétique de la réception, théorie qui se fonde d’ailleurs sur la démarche herméneutique. On constate également à la lecture des ouvrages de nombreux phénomènes d’intertextualité dans la mesure où les thèmes sont similaires. Le roman et ...
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